vendredi 29 novembre 2013

Les garçons et Guillaume, vos gueules!

10 commentaires:

  1. Bah c'est à dire qu'attendre de la "représentativité" d'un truc qui est complètement autobiographique (donc personnel == spécifique != général), c'est sûr qu'il y a un risque d'être déçu... Si encore le film se présentait comme tel, mais il me semble pas avoir rien entendu allant dans ce sens (pas que je défende le film, hein... qui vaut sans doute plus pour la performance d'acteur que pour son éventuel "propos", effectivement bourré de gros clichés bien gras). Cela tient plus à mon sens d'une forme de thérapie / catharsis -coûteuse- qu'autre chose.

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    1. Oui, sur la "représentativité", je ne suis pas vraiment au premier degré: je n'avais pas d'attente particulière sur ce point (malgré l'enthousiasme "par défaut" de certains réseaux lgbt). Pour le reste, on m'avait chanté les louanges de la pièce de théâtre, puis d'un film empreint de justesse et subtilité, et je n'ai eu qu'une avalanche de clichés lourdingos servie par un jeu d'acteurs pamalmaipeumieufaire. Un truc médiocre chanté comme chef d’œuvre, pas de quoi rater sa mayonnaise, mais assez pour faire part de ma déception, disons.

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  2. Déjà merci pour ton blog Mawy ! :) je n'en perds pas une miette ! surtout ne t'arrêtes pas.

    J'ai vu ce film et à vrai dire il m'avait laissé un très bon souvenir..
    Bon certes il y a des couacs comme tu dis (vision des femmes idéalisée et stéréotypée, transidentitée "passagère" et changement radical et surprenant du jeu d'acteur à la fin.)
    Et puis oui, la fin peut etre ambigue, on pourrait comprendre "hey regardez ! avant j'étais homo, maintenant je suis guéri !"
    mais après réflection je pense que ce n'était vraiment pas son message. tous ces stéréotypes sur les gays il les détourne parceque lui justement ne l'est pas (ou pas entièrement). je l'ai plutot vu comme une façon de dénoncer les clichés et les préjugés. Peut être même une remise en question de la virilité du mâle hétéro.

    (Bon et puis j'ai quand même vérifié, le réalisateur était pour le mariage gay...Oui, oui parano ><)

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  3. Pour moi, depuis "Je vous trouve très beau", "Les Chtis" et "Intouchables", le gros succès d'un film est le signe indéniable qu'il ne faut pas aller le voir. Et c'est amusant que tu parles de "Guillaume..." car je me suis rappelé de cette règle à son sujet, et ai décidé de ne surtout pas aller le voir... ^^

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  4. oui, m'enfin, bon. on peut être pour le mariage ouvert à tous les couples et avoir des clichés bien ancrés en tête. on peut aussi aller à une manif pour le mariage et dire des trucs comme "n'empêche, bidulette, elle s'enferme dans un ghetto: elle a plein d'ami-e-s homos et elle va dans des bars homos" ou bien "c'est quoi la pma?" (j'ai douze oreilles, alors je me marre bien dans le métro et autres lieux publics). j'ai vu le film et j'ai eu exactement le même ressenti que Mawy, sauf que je ne me méfiais pas et que je me disais "ho ce serait un chouette, un film qui dirait que la virilité n'a rien d'obligatoire". argl.

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  5. Je rejoins l'avis de babybutch. Je suis d'accord que si on est un abruti fini, on peut mal interpréter ce film. Et je sais, il y en a...
    Mais moi j'y vois justement une dénonciation des clichés, et du fait qu'on doive tous rentrer dans des petites cases si on est comme ci ou comme cela. Je trouve qu'il va loin, et il parle de son expérience personnelle, donc ça peut décevoir si on s'attend à quelque chose de plus universel. Je pense qu'on est beaucoup à avoir vécu le fait de se faire enfermer malgré soit dans des cases que l'on n'a pas choisi, et qui ne nous correspondent pas. Et ça peut être douloureux, lui ça lui a inspiré ça, et c'est un film plutôt léger et frais, qui parle en son nom, et pour personne d'autres.

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    1. En ma qualité d'abrutie finie, je n'ai pour ma part, et au risque de me répéter, rien trouvé de "subtil" dans tout ça: l'utilisation même clairement humoristique, voire même à fin de "critique" des clichés n'est pas au dos de la cuiller, serait-ce par souci de clarté? Pour ne pas égarer le public bête nonparigot ?
      Après, c'est ma petite friandise intellectuelle que de surinterpréter ce film en cherchant à le tirer vers l'universel, justement parce que l'exercice de l'autobio le rend nombriliste, limite sa portée, donc son intérêt (à mon sens): n'y voyons ici qu'un jeu (en plus, ma militantite aigüe me fait voir du politique dans le personnel) que nous appellerions "chercher le message inexistant". La conclusion qu'il nous proposerait de tirer, c'est qu'on doit toujours s'excuser d'exister quand on ne correspond pas aux attentes des reups? No shit! Vrai mais ultra-simpliste, léger, certes oui.
      Après, je ne lui dresse pas un procès d'intentions (sauf pour rire) et n'entends pas empêcher les gens d'apprécier ce film, je pense juste qu'il faut que j'arrête d'aller voir les machins qu'on m'encense because sentiment de gâchis de temps et thunes quand je n'y trouve pas ce qu'on me dit d'y chercher (grosse marrade option remise en cause des rôles genrés? What?).

      Les goûts, les couleurs.

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  6. Mon raccourci avec "abruti fini" s'adressait plus à de potentiels homophobes ou simplement à des gens peu ouverts sur le sujet. :p
    J'entends tout à fait tes arguments, même si je ne les partage pas.

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    1. T'inquiètes, j'avais bien pigé, je l'ai chopé au vol pour l'amour du sport, mais blague à part, lesdits abrutis qui verront le film vont bien aimer cet aspect de repentance qu'ils y liront, et ça, ça me fatigue un peu d'avance.

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