lundi 10 novembre 2014

Not All Men... (Male Crocodile Tears)

Voili voilou, donc vostre tumbleur favori est maintenant vostre bédé de chevet: hourrah, merci, bravo, youpi!!!

J'en connais un qui doit rager ...

[EDIT] Hé les copains, regardez ça!! Ah je suis un peu colère.[/EDIT]

21 commentaires:

  1. Dis Mawy c'est exprès qu'à chaque fois que tu dessines un malcomprenant cis-hétéro, il me ressemble ? Tu peux pas faire des grands blonds à cheveux longs et bien rasés des fois ?

    à part ça bisous :-)

    martin (aka parano man)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ahah, tu ressembles à beaucoup de monde, Martin, tu ferais bien de te laisser pousser les longs cheveux blonds, perhaps!

      Supprimer
  2. Je l'ai acheté. J'ai beaucoup aimé et les situations m'ont vraiment révoltées. J'étais tombé sur le blog d'Alexis Koleszar (qui est soraliste, apparemment. C'est pas très étonnant) et ça m'avait vraiment mis en colère, sa note était bourrée de sophismes. (par ailleurs, j'aime beaucoup ton blog)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, ce monsieur est assez incroyable en terme de litres de dégueulis qu'il produit lui-même et inspire aux autres, misère de misère. Merci.

      Supprimer
  3. Heureux d’apprendre que quand je propose spontanément mon aide à une cycliste qui a crevé, je suis un crocodile...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non Anonyme, cela dépend heureusement de nombreux critères:
      - proposes-tu également ton aide aux cyclistes crevés de sexe ou genre masculin?
      - quand ils ou elles t'éconduisent, même poliment, sur combien de mètres insistes-tu?
      - t'assures-tu, avant de proposer, même gentiment, d'intervenir, que le ou la cycliste à plat a bien un degré de connaissance de sa monture inférieur au tien?
      - as-tu effectivement toujours sur toi des rustines, outils, voire chambres à air neuves?
      - quand tu vois relatée en "bédé" une telle histoire et t'identifies au croco plutôt qu'à la personne qui est déjà bien vénèr d'avoir crevé sous la pluie sans que l'on se sente obligé de l'aborder trois fois (à chaque fois pour rien, juste pour dire d'aborder qwô), cela t'agace-t-il au point de poster un comm' en mode passif-agressif avec des points de suspension et sans décliner ton identité?

      Supprimer
    2. Hello,
      Je me permet d'exprimer mon désaccord avec le raccourcis fait sur les crocodiles (les ignorant(e)s qui refusent la vérités sont eux même des crocos). L'ignorant n'est pas forcément un adversaire contre lequel lutter, mais un allié à convaincre.
      Jusqu'au reportage de Sofie Peeters j'étais complètement ignorant de cette réalité, et c'est parce que la cause féministe me touche que je me suis renseigné, pour finir par être solidaire et engagé. Ceux qui ne cherchent pas par eux-même cette vérité ne sont pas tous des cons.
      J'ai d'ailleurs trouvé qu'il y avait un parallèle assez simple à faire pour rendre les hommes conscients du harcèlement de rue, c'est de le comparer à l'attitude qu'ils pouvaient avoir plus jeunes lorsqu’ils pouvaient pétocher à l'idée de se faire racketter / emmerder dans la rue.
      En un mot comme en cent le choix de Thomas Mathieu de créer une nouvelle étymologie pour différencier les Crocos du genre masculin est brillant.
      Je me suis permis de répondre sur cet échange parce qu'il caractérise souvent les premiers rapports entre un curieux de la cause et un(e) militant(e). ou sur un dessin qui illustre ce que tu as vécu, il signale maladroitement (si il est sincère) par son commentaire que le propos demandait des précisions être pleinement compris, précisions qui seront apportées par ta réponse.
      Mais il va devoir dépasser ce premier contact ou son ton passif-agressif lui a été reproché s'il veut continuer de débattre, alors que c'est le même ton utilisé dans la réponse de ton personnage dans la case à laquelle il fait référence.
      ps : je suis un homme, je propose mon aide à ceux qui semblent sympathique ou en galère homme ou femme, et la réponse est plus souvent positive venant des femmes, la société patriarcale et le syndrome de la damsel in distress a eu cet effet, une femme accepte plus facilement de l'aide qu'un homme qui croit devoir être fort (et que refuser de l'aide d'autrui est une preuve de force) en toute circonstance.
      Je suis également motard et je m’arrête pour proposer de l'aide aux autres motards sur le bord de la route, je ne suis pas mécano, je n'ai qu'une bombe pour les crevaisons, mais je propose mon téléphone au cas ou, ou deux bras pour filer un coup de main.
      Toutes les propositions d'aides n'ont pas vocation à être efficace ou salvatrice, mais simplement le display d'un peu de solidarité, la preuve que l'on est conscient de son environnement et de la situation des autres.
      Et je ne rentrerais pas dans un débat stérile en te demandant de préciser de quelle manière sous la pluie, s'assurer que le ou la cycliste a un degré de connaissance suffisant pour se sortir de la mouise avant de lui adresser la parole, mais je suis plutôt curieux de savoir si un échange court :
      *Bonjour, avez-vous besoin d'aide ?
      - Non, pas si vous n'avez pas de rustines sur vous
      *Pas sur moi désolé, bonne chance et bon courage"
      serait vécu comme une interaction positive ou dérangeant ?

      Supprimer
    3. Le truc de la damsel in distress, c'est qu'on exagère sa détresse pour minimiser son consentement.
      Une fois que je portais un machin lourd dans la rue et le posais un court instant pour souffler, un keumé l'a ramassé sans me demander, en mode "on-se-connaît-pas-mais-je-vole-à-ton-secours" (au point que j'ai même cru qu'il essayait de me le piquer), comme si j'allais me réjouir de ce qu'on me considère incapable de gérer seule, comme si je ne savais pas demander de l'aide en cas de besoin. Ce n'est pas le fait de proposer son aide aux gens en galère qui me pose problème, c'est de les considérer par défaut comme "en galère", et les mettre devant le fait accompli: t'as pas envie/besoin d'aide? Je t'aide quand même.
      Pis on parle d'un vélo crevé ou de courses trop lourdes, mais si j'avais eu la gueule sanguinolente ou un bras arraché, les gens auraient ptêtre plutôt changé de trottoir ou maté leurs godasses.
      Ah, les héros du quotidien, qwô. Maintenant je grossis le trait, mais éconduire de manière sèche, c'est quand même le seul moyen de pas se faire tenir la jambe quinze plombes par un expert en expertise ou un déménageur-loisir.

      Supprimer
    4. L'autre facette de la damsel c'est le chevalier servant. c'est assez incroyable de voir a quel point l'idée qu'après avoir sauvé la meuf on peut (a une chance de) la pécho semble être présente dans la société actuelle (même dans la tête de certaines).
      Je te rejoins (ça doit te toucher une ovaire sans faire bouger l'autre) sur le fait de devoir être sec / ferme pour pouvoir couper court à toute emmerde.

      Supprimer
    5. Je suis l’« anonyme » ci-dessus (bien que je ne vois pas en quoi je le suis plus qu’un pseudo aléatoire).
      Pour me présenter rapidement, j’adore le vélo et je suis bénévole dans un atelier cycliste associatif, où l’on aide les gens à apprendre à réparer les vélos. Je vois régulièrement en ville les gens rouler sur des épaves, surtout dû au taux de vols stratosphériques de ce véhicule. La question est toujours de savoir à quel moment je peux intervenir sans que cela se fasse ressentir comme une ingérence non souhaitée. Ai je le droit de signaler un pneu crevé à un cycliste qui s’acharne à continuer à rouler sur sa monture, sachant qu’il va flinguer sa jante ainsi ? Quand un vélo est attaché près du mien, dois je proposer d’arranger d’arranger le frein, visiblement inutilisable, même si son proprio a l’air de s’en foutre, et mettra peut être des piétons en danger ?
      Je pourrais probablement être le premier crocodile que tu représentes, si je voyais un cycliste en rade sous la pluie, et ce même si j’étais à pied (c’est rare), j’aurais eu le même reflex que lui :
      — il arrive parfois que le problème soit mineur, et que je puisse l’arranger sans instruments (ça arrive souvent des cyclistes qui ne savent pas remettre une chaine qui a déraillé).
      — sinon, même si j’avais rapidement perçu la crevaison, j’aurais pu redirigé sur un cyclo dans le coin.
      Clairement dans ton premier cas tel que tu l’as dessiné, tu n’as pas assez d’informations pour connaitre les intentions de ton « crocodile » avant de l’envoyer bouler. Comme si on en prenait pas assez plein la gueule par des bagnoles pour que l’on se mette à se méfier les un des autres.

      Supprimer
    6. En fait, ce qui est surtout pas fort clair sur ma case, brièveté (et "légèreté" graphique) oblige, c'est que le gus s'est montré un poil insistant, vraiment. Genre il n'a pas entendu le premier "non merci" ni les trois "non tout court" suivants, de sorte que j'ai fini par lui dire ce que je lui dis en bédé. Comme d'autres à qui tu dis, répètes et re-répètes que, oui, tu as les outils, non, tu n'habites pas loin, oui, tu sais faire. Comme d'autres encore qui refusent parfois aide et/ou rustines que je leur propose pasque, certainement, ils-elles savent faire mieux.
      Maintenant, je suis d'acc sur le fait que les bagnoles font chier et qu'on doit s'entraider entre cyclistes. Je suis d'acc aussi sur le principe de pas rouler sur des vieux clous, de trouver (corde raide) un truc assez pourri pour ne pas être volé, en même temps qu'assez correct pour pas aplatir un piéton ou griffer une bagnole ou mourir.
      Tu lis avec la grille "entraide cyclistes" ce que j'écris dans la veine "consentement", d'où big mésentente.
      Ne nous sentons pas agressé-e-s d'être potentiels agresseur-e-s et questionnons notre relouterie.
      J'ai moi-même un jour proposé mon aide à une crevée qui essayait de regonfler sans succès et ai fini par lui foutre la paix pasqu'elle était vénèr' et visiblement pas dans une humeur à "être secourue" au point qu'il me semblait pourri de me montrer intrusive.

      Supprimer
    7. Bonsoir :-)

      C'est bien la 4ème fois que je lis cette bédé et ses commentaires, tellement j'y trouve de l'information ^^
      Je trouve particulièrement pertinente ta remarque (Mawy) sur le fait qu'un NotAllCrocodile s'identifiera au crocodile de la bédé et pas à la personne qui galère. Et c'est parfaitement illustré dans ta bédé avec la transformation en crocodile de ceux qui annoncent ne pas en être ^^ Je vais me reservir de cette rhétorique de l'identification au harceleur quand j'en aurai l'occasion.
      Voilà, c'est tout ce que je voulais dire :-)
      Ton blog est trop, cool et vive les anarcouilles.
      Bisous ! :)

      Supprimer
  4. Faut vraiment mettre le frein sur les anglicisme, ça devient illisible. Dommage.

    RépondreSupprimer
  5. Achète une voiture et fais pas chier.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hou hou, quelle réplique puissante ! Justement... moi un jour j'ai eu une merde avec une 2CV (c'était à la campagne, pour plus de 5 km y compris de nuit, j'estime avoir droit de polluer, pour une fois). Le nombre de gars qui sont venus "m'aider" sans s'y connaître !

      Souvent du vieux prétexte à discussion nostalgique '"moi aussi un jour j'ai eu une 2CV blablabla", jamais de la drague mais toujours un peu condescendant. Et toujours du male entitlement, parce que je ne suis pas a priori un réceptacle à histoires nostalgiques. C'est toujours du donnant-donnant, une aide dont tu n'as pas besoin (ou tu aurais besoin mais ce n'est pas de l'aide) en échange d'une interaction dont tu n'as pas forcément envie et sans qu'on s'occupe de savoir si tu as envie... puisqu'on t'aide ! Bon piège à meufs.

      Mon problème pouvait facilement se régler sans outil, je ne savais simplement pas allumer les essuie-glaces. Ben j'ai eu beaucoup de compagnie masculine ce jour-là mais personne qui savait.

      Supprimer
  6. . Anonyme> Well I'm half-english so quit whining & start learning. Also, plurals take an "s". Even french ones.

    . Anonyme itou> Genre je vais pas du tout avoir une file de gloglos prêts à m'apprendre l'utilisation du cric où les subtilités du créneau. Que je fasse pas chier? Ne pense pas repasser un jour à travers les mailles de l'implacable filtrage de comm's avec de tels propos, malappris, les internets sont vastes et tu y trouveras certainement chaussure à ton pied si tu les explores au lieu de rester flatuler en cet endroit à pomper l'air de celleux qui s'y sentent bien. Shoo!

    RépondreSupprimer
  7. Y a même du not all men dans les commentaires \o/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jusqu'à plus soif! Joie!

      Supprimer
    2. mansplaining, mansplaning everywhere.

      Un point de vue très intéressant dans le post en dessous :)

      Supprimer
  8. Acheter un bouquin fait par un mec cis qui fait son blé sur la cause féministe et qui se dandine en photo avec un t-shirt "Feminism is for everybody"? Il peut se le foutre au cul son bouquin le Thomas Matthieu.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. . Alors je vais commencer par te remercier de n'être pas un n-ième mec (whitecishet?) en mode "et quand je tiens la porte à une fâme, je suis un crocodile, hin???!!! grrr grrr grrr/bouhouhouhouh" cela m'est rafraîchissant.

      . Une bonne pote radfem a fait pile la même remarque que toi sur un réseau social que je pratique à mes heures et Toto Mama et Djou lui ont répondu de manière très pertinente. Je ne vais pas copicoller leurs propos (sans leur consentement éclairé et enthousiaste), mais t'en donner les grandes lignes:

      - Se faire du blé et BD dans la même phrase, c'est toujours assez fun à lire/entendre quand on est auteur-e, pasque c'est un métier qui fait certes plaisir mais est hyper précaire quand même. Du reste, si tout taf mérite salaire, ben ma foi Thomas a beaucoup taffé sur ce projet, à titre gratuit dans un premier temps (sur tumbleur, qui d'ailleurs continue d'exister et d'être gratuit après parution de l'album), puis contre minisalaire auprès d'un biiig éditeur (the real mec cis "qui fait son blé sur..." pour le coup!). Pour ma part, j'ai un vrémétier qui remplit mon frigidaire (et m'empêche de blogbéder souvent), mais les vrézauteurs aussi ont le droit de se nourrir. Enfin, vi-zi-bi-li-ty: si l'album peut toucher un chouilla plus de monde que le tumbleur et faire couler quelques larmes de crocodiles, ceci sans obligation d'achat aucune, pour moi, sa mission est remplie.

      - Sur la question de la légitimité, eh bien effectivement, avoir un mec cis blanc hétéro (heureusement pas trop de droite ni pété de thunes mais quand même), comme porte-parole féministe, ça pique un peu. Sauf qu'à aucun moment Thomas n'a parlé "à la place de", bien au contraire! Il ne fait que mettre en dessins des témoignages recueillis (pas sous la torture, me précise-t-on) et des portions du livre "non c'est non" d'Irène Zeilinger, il ne s'agit pas pour lui de se réapproprier ces dires, mais de témoigner d'un intérêt et d'un investissement pour "la cause". J'entends que nouzôtres féminisses sommes échaudées de s'être un peu trop fort et souvent vues confisquer la parole par des crapauds pro-féministes à graaaaande bouche, mais d'avoir lu en long, large et travers cet ouvrage avec mes lunettes violettes, je ne vois rien de tel, juste un gus qui se questionne sur sa position d’oppresseur. Je pense bien, misandre hétérophobe romanticisante d'oppressions "additionnées" (grâce et volupté Van Van) que je suis, que j'aurais kiffé encore plus fort cet album s'il avait été dessiné par une gouine trans black en mode hyper powerful, mais je l'aime malgré tout et suis heureuse qu'il existe.

      Bref, on n'est pas obligées d'être super potes avec tous nos alliés, mais on a quand même des ennemis plus clairement identifiés que Thomas Mathieu. Et si nous laissions aux crocos pleurnicheurs cette délicieuse tâche de lui taper dessus?

      Supprimer